MARIO SEPULCRE

66 Gustave-Mario Sepulcre « S ubsiste-t-il un moment ou un lieu où les citrons n’étaient pas encore là? Il n’importe. Car, maintenant, en abolissant la dis- tance entre lui et le monde des objets, le peintre a fait que les citrons sont là. De lunaires citrons. Sans animosité entre le couteau qui pèle, qui tranche, sans ressentiment envers le filet qui enserre, qui enferme. De lunaires ci- trons, jaunes en leur création, qui exul- tent une pulpe somptueuse et acide, car ils existaient depuis fort longtemps. Sachant que la déréliction montrée ne touche que l’apparence pour permettre à l’essence de se révéler». Rinatu Coti (Ajaccio, 1944)